Japan Expo 2011 : le samedi

C’est embrassé par le soleil que je me rendis au 3e jour à Japan Expo 2011 (ou 12e impact) et cette fois-ci dans les temps ! Aucun retard de train pour venir entacher mon accession au salon. C’est dans un RER B bondé que je parvins au parc des expositions Paris-Nord. Le plus étrange, c’est qu’il est à peine plus de 9H00 !

 

Entrée et dessert

L’entrée se fait sans heurt et c’est dans des allées très aérées que commence ma journée. L’occasion rêvée pour mitrailler de photos les différents stands qui attirent mon regard. Et cela débute par celui de Déclic Images, immanquable tant son placement s’impose à vous.

Puis, on peut apercevoir les éditions Taifu et Ki-oon, où Judge intriguait, déclenchant une fixation de votre œil afin de répondre à l’étrangeté : « Mais pourquoi un homme à tête de lapin ? »

Un passage rapide sur les étals de Dybex et Kurokawa.

Par ailleurs, vous pouviez aussi vous faire prendre en photo en compagnie d’Ace à Impel Down !

Je croise les éditions Panini Comics et les chaleureux gens de Booken Manga dont je vous avais déjà parlé lors de la journée précédente.

Je vis des hauts et des bas

Japan Expo, même si c'est un hasard calendaire, se situe un mois après les coups de feu vidéoludiques tirés par les canons de L’E3. Par voie de fait, c'est donc devenu une exposition très appréciée des éditeurs pour vider leurs barillets des dernières cartouches. Au passage, c’est moi où l’E3 était comme d’habitude chargé de FPS à la poudre explosive ? Quoi qu’il en soit, quelques exclusivités jonchaient le parcours du visiteur de Japan Expo, et je vais essayer de vous entretenir de ce à quoi j’ai pu accéder.

Nous continuons donc notre petite aventure vers l’espace bondé, consacré aux jeux vidéo avec le Sonic Park de Sega, créé à l’occasion des 20 ans du hérisson bleu (Ndsseb22 : et avec la participation de l'association MO5.com). Je ne sais pas si vous vous apercevez que nous sommes dans une période anniversaire du jeu vidéo. Il n’y pas si longtemps nous fêtions les 25 de Mario puis ceux de Zelda, de quoi avoir les bougies en feu ! (Merci à Passion Japan pour la vidéo).

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Attardons-nous quelque peu sur le stand de Namco Bandai un des plus visibles avec ceux de Square-Enix ou Ankama (en même temps eux ils font de tout, je vous l’accorde), avec tout d’abord des bornes jouables en exclusivité de Dragon Ball Z Ultimate Tenkaichi prévu le 28/10/2011 sur X360 et PS3. Le jeu présenté sur PS3 arbore des graphismes 3D en cell-shading conférant un rendu convaincant. Petite déception, vous ne pouviez essayer le jeu que sur 2 stages et avec moins d’une dizaine de personnages. Pour couronner le tout, vos joutes transcendantales étaient limitées dans le temps.

Concrètement, cela ressemble à du Tenkaichi classique. On nous promet toujours plus de personnages, un nouveau gameplay bien que la jouabilité se rapproche d’un opus de la lignée des Tenkaichi… Sans doute que quelques subtilités apporteront un plus aux affrontements afin de respecter au mieux l’œuvre d’Akira Toriyama. Une d’elles est l’utilisation outrancière des QTE comme dans Naruto Shippuden Ultimate Ninja Storm 2, jeu où vous êtes déjà fatigué d’avoir prononcé entièrement son titre sans même y avoir joué ! Il apparaît d’ores et déjà un poil plus convaincant que Dragon Ball Z Raging Blast 2, c’est déjà ça. (Merci à GamingActus pour les vidéos).

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À votre disposition aussi, le dernier Dynasty Warriors Gundam 3, reprenant inlassablement le même principe des combats dans un univers entièrement en 3D appelé Musô. Et quand ce genre de titre mêle son sang à celui de l’univers de Gundam, cela donne une joyeuse bagarre à la sauce mecha. Chose à signaler, dans cet opus, vous allez pouvoir retrouver des héros de Gundam 00 comme Setsuna, ceux de Gundam Unicorn ou encore Destiny. La seule chose qui m’ait marqué, ce sont les temps de chargement entre chaque mission. Espérons que cela soit corrigé durant la phase d’optimisation. Autre nouveauté, le dash, censé dynamiser les phases de mêlée générale.

On pouvait aussi jouer à Tekken Tag Tournament 2 en versus par bornes interposées et connectées, juste à côté de deux Kazuya en grandeur nature se saluant par des mandales pour entretenir l’amitié.

J’ai pu m’essayer à One Piece Gigant Battle sorti la veille sur Nintendo DS. Très ressemblant de prime abord à Jump Super Stars ou Jump Ultimate Stars, bien bourrin façon Power Stone et en 2D. La chose m’ayant le plus frappé est le manque notable de personnages disponibles comparés à ceux jouables dans les versions de Ganbarion.

Une des attractions majeures pour Namco Bandai était le nouveau titre Saint Seiya: La bataille du sanctuaire en exclusivité (temporaire ?) sur PS3. Il s’agit d’un beat’em up, autrement dit un jeu d’action où on frappe pas mal, basé sur l’arc le plus populaire de la série, à savoir la bataille du sanctuaire contre les chevaliers d’or. C’est décidément très à la mode d'adapter des animés mythiques en beat’em up (ou beat’em all), entre Dynasty Warrior Gundam et  Fist of the North Star : Ken’s rage !

Toujours est-il que la démo vous proposait de revivre, en la personne de Seiya – le chevalier Pégase, le premier réel affrontement de la course à la vie pour Saori dans le sanctuaire : celui contre le chevalier d’or Aldébaran, gardien de la maison du Taureau ! Si dans la première partie de la démo vous deviez rosser le menu fretin afin d’apprivoiser le système de jeu, par la suite vous aviez à en découdre avec le chevalier cornu lui-même ! Le principe est de vous faire revivre pas à pas le dessin animé par des séquences cinématiques qui se déclenchent selon vos actions.

Visuellement, le rendu en cell-shading, accompagné d’une rutilance prononcée des armures, apparaît dynamique même manette en main et agréable à regarder en dépit de quelques bugs de collisions. On retrouve bien évidemment les gimmicks des personnages et leurs techniques comme la comète de Pégase ! À noter que lors du combat conte Aldébaran, vous pouviez ralentir le temps afin de faire brûler votre cosmos et envoyer quelques belles dérouillées au taureau doré. Au final, rien de bien transcendant, une simple démo plutôt encourageante car rappelons que le jeu est attendu pour février 2012 avec le slogan suivant : « Maîtriserez-vous le 7e sens ? » J’espère surtout qu’il maitrisera mieux que ses prédécesseurs sur PS2 tout simplement mauvais. (Merci à GamingActus pour les vidéos).

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Alice Madness Returns était aussi de sortie, j’ai donc engagé une partie funèbre. Ce titre étant une vision noire de la belle façon Tim Burton, dans un mélange action plates-formes (NdS : il s'agit de la suite du mythique American McGee Alice). Le jeu demande un bon timing dans les sauts alors que côté arsenal, notre charmante demoiselle semble bien dotée. Après un essai relativement court, le jeu semble assez difficile, ce qui pour moi est un plus, toutefois j’ai peur d’une certaine lassitude dans les phases de jeu.

Un peu plus loin, une rangée de zones concernant des jeux s’appuyant sur la détection de mouvements de Kinect dont le titre le plus remarquable pour moi était sans doute Child of Eden, le dernier né du créateur Testsuya Mizuguchi (Ndsseb22 : créateur de Space Channel 5 et Rez, entre autres). Je n’ai pas trouvé le temps de l’essayer. Toutefois, je tenais à préciser que ce jeu est aussi jouable à la manette classique certainement plus confortable pour atteindre des scores potables.

Impossible pour moi de parvenir à tout tester en une fois. De plus je trouve toujours que les salons ne sont vraiment pas les meilleurs endroits pour se rendre compte de la valeur d’un jeu pour de diverses raisons : éclairage, brouhaha ambiant, file d’attente, etc. Bref, il était temps pour moi de quitter la folle ambiance du jeu vidéo pour revenir au cœur du festival (au moins à l'origine) : le manga !

Les sentiers de la perdition

C'est donc avec détermination que je poursuivis mon chemin pour arriver aux éditions Tonkam où le film live de Gantz était à l’honneur. Vous pouviez notamment gagner des t-shirts via des tirages au sort (mais nous reparlerons des tirages au sort un peu plus loin…).

Un petit vent de fraîcheur avec Kaze et son Tiger & Bunny.

Ensuite, je vous propose un peu de Square-Enix avec des affiches magnifiques extraites des personnages de Final Fantasy Advent Children. Et aussi tout un tas de somptueuses figurines exposées dans des vitrines.

Ne pouvant plus m’arrêter, je passai par No Life. Puis vint le tour des goodies, posters, figurines en tout genre… Et à Japan Expo vous avez de quoi faire pour dénicher les petits souvenirs aux couleurs de votre licence préférée. Mais j'en reparlerai dans mon compte-rendu du dimanche.

Les AMV étaient aussi présentes et s’animaient harmonieusement.

Les activités sportives n’étaient pas en reste non plus avec entre autres de l’aïkido, du karaté, etc.

Arrivent ensuite en ligne de mire les éditeurs Glénat et Delcourt.

Une rencontre célesto-cosmique

Et en repassant par le stand Gameblog, J’ai revu Trazom et serré la main de Mister P et de Rahan, et surtout j’ai enfin pu discuter avec JulienC ! Vous vous souvenez peut-être que la veille, il était en pleine discussion avec Raton Laveur. J’étais venu sans friandises si vous voyez ce que je veux dire, seulement l’eau à la bouche de pouvoir discuter avec la voix DU podcast vidéo-ludique français. Et j’avoue que j’ai été bluffé par la disponibilité, la gentillesse et le sourire de cet animateur du jeu vidéo autrement. Intarissable sur son bébé, à l’écoute et fier de sa communauté, mais aussi terriblement réaliste sur ce qu’est Gameblog aujourd’hui, soulignant l’évolution quasi exponentielle en 4 années d’existence mais la marche monstrueuse qu’il reste à gravir.

Qu’on le veuille ou non, Gameblog est aussi l’initiateur du podcast dédié au jeu vidéo en France. Et selon moi, pas que dans le domaine du jeu vidéo. Combien de podcasts sont nés avec comme idéal celui d’atteindre la qualité de Gameblog ? (NdS : Pas le nôtre, oh non alors… pas du tout !)

Et le succès de ce blog attire inévitablement les foudres. Une partie des premiers fidèles qui se détachent du noyau dur, ne retrouvant plus leur compte et critiquant violemment l’expansion du site, notamment les membres Premium. Alors qu’en termes de contenu informationnel, ses membres ne sont aucunement privilégiés, ils sont davantage un soutien financier qui souhaite témoigner de leur appréciation de la rédaction et du blog. Plutôt que cela soit sous forme de dons, Gameblog a choisi de leur offrir une après-midi en leur compagnie. Qui d’autres propose cela à ses membres ? Et précisons qu’en marge de quelques chats et des concours qui leur sont réservés avec la possibilité d’accéder à la vidéo de leur célèbre podcast, tout à fait dispensable, ils n’ont aucun autre avantage si ce n’est un profond remerciement de la part de toute l’équipe de Gameblog ! C’est avant tout un soutien !

Quelques fans de la première heure, quant à eux, décrient la perte du côté intimiste, sont repoussants et imperméables au grand public. Ils n’acceptent pas de perdre ce qui marque leur différence : appartenir à quelque chose d’original, d’unique et… pas connu. C’est un mal que l’on retrouve dans beaucoup de communautés et c’est bien dommage. Le but est à la base de partager avec le plus grand nombre même s’ils sont différents, même s’ils n’ont pas la même expertise que les esthètes du genre. Il est clair que dans le plaidoyer de JulienC, on décèle un emportement passionné sans doute pavé d'exagérations tant Gameblog est une partie de sa vie mais plutôt que le juger à partir des commentaires des autres, allez lui parler et faites-vous votre propre avis.

En parlant de podcast français, j'ai fait un petit saut chez Nowatch et leurs NoWatchers pour revoir Jérôme Keinborg toujours aussi sympa et croiser Patrick Beja à l’occasion de l’enregistrement d’un Appload.

Ma visite s’est terminée par du LEGO mais aussi par les  magnifiques bornes de Neo Arcadia.

Le championnat d’Europe du cosplay

Repus de mon crapahutage, il était temps pour moi de me rendre à l’événement cosplay de la journée l’ECG ou rassemblement européen du cosplay pour les anglophobes !

Histoire de nous faire patienter, un défilé de mannequins aux courbes élégantes s'offrait à nos yeux afin de présenter une collection de robes plutôt aguicheuses, et qui surent capter toute l’attention du public. Les créations étaient fort sympathiques même s’il était bien évidemment hors de question de pouvoir les porter dans le RER ! Pas vraiment pour une question de sudation due à une quantité de tissu excessive qui empêcherait toute aération appropriée. Plutôt parce que, comme bien souvent avec les créations de mode, on fait passer l’esthétisme avant le côté pratique ; et ces tenues s'avéraient plutôt guindées et peu pratiques pour les gestes quotidiens.

Ensuite, en guise d’apéritif nous eûmes droit à un groupe de comiques japonais déjantés : Kyûton. Ce fut décalé, burlesque, complétement porté à la dérision. Et entre la chanteuse à la voix explosée, l’homme tambour et le héros masqué rose, ça fonctionne !

Une prestation formidable du lecteur de cd, où comment charger un cd dans un lecteur dont seule une partie du corps est pourvue d’une lentille afin de pouvoir vous permettre de lire le contenu audio de votre cd…

Et la surenchère arriva avec le Hyper lecteur de cd ! Du grand n’importe quoi donc mais qui a su plaire aux 15 000 spectateurs de la scène principale de Japan Expo. (Merci à Passion Japan pour la vidéo).

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Je ne vous ferai pas attendre plus avec l’ECG, le cosplay qu’il ne fallait ne pas rater. Et là c’est autre chose que le X factor en suppositoire de la journée précédente. Le principe est d’organiser des sélections dans toute l’Europe afin de déterminer les meilleurs représentants de chaque pays puis d’attribuer deux prix : un au meilleur individuel et l’autre au meilleur duo. Ce nouveau concours a été réalisé l’année passée à Japan Expo (11e impact donc) avec la sélection des représentants français.

Deux cosplayers japonais, en guise d'invités spéciaux, entamèrent la cérémonie avec des costumes sombres mais d'un charisme et d'une allure tellement impressionnants que cela suffisait.

Niveau nations représentées, on trouvait : l’Allemagne, la Belgique, le Danemark, l’Espagne, la France, l’Italie, les Pays-Bas, le Portugal, le Royaume-Uni et la Suisse (par ordre alphabétique bien sûr).

Et je peux vous dire que niveau cosplay, il y avait du lourd… au figuré comme au propre ! Des costumes plus envahissants les uns que les autres, tantôt impressionnants de détails, tantôt démesurés dans leur extravagance.

Autre remarque, les tendances du concours : peu de licences classiques ! À la trappe les traditionnels Naruto et leurs turbans fades et autres mantras agaçants ! Place à des séries éventuellement connues mais en incarnant des personnages secondaires ou dont la complexité du costume décourage généralement les gens.

Il fallait donc aimer les armures racées aux traits abrupts dont l’imposante vue n’avait d’égal que leur masse. De nombreux accessoires se succédaient afin de rendre le tout encore plus plaisant. Certains cosplays demandant même des équipes techniques pointues afin d’appareiller le cosplayeur. Comme l'entrée de cette araignée montée sur roulettes dont le montage et démontage de son armature rappelait un ballet de mécaniciens de Formule 1 lors d’un arrêt au stand !

Soulignons aussi la qualité de la présentation, beaucoup plus dynamique et amusante avec deux présentateurs qui savaient lire et s’exprimer. La sérénade des répliques : « Non, pas de roux ! » était bien présente. Cette ostracisation capillaire me dépasse… (Vous l’aurez compris, à Japan Expo on parle de faire la roue et non d’être roux.)

Parlons maintenant de la teneur générale du cosplay. Un simple constat s’impose : beaucoup de MEUPORGs coréens du côté des costumes portés. On pouvait voir du Lineage 2, du Aion mais aussi du Warhammer 40 000 pour l’occident. Dans le jeu vidéo, Assassin’s Creed était aussi représenté, ainsi que Personna 4. Côté manga et animés, c’était : Evangelion, Trinity Blood, Karas et l’inévitable CLAMP avec du Tsubasa Reservoir Chronicles.

La victoire fut remportée en individuel par l’Italie et en duo le Portugal. Félicitations à eux et à tous pour la qualité du spectacle.

Et simplement deux !

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Pour me sortir de la féérie ambiante du cosplay, direction le catch avec l’affrontement entre deux lutteurs japonais Sugi et Ronin. Quelle prestation ! On a tendance à croire que ce divertissement façon grand spectacle reste sous dominance américaine… Eh bien cette croyance est erronée.  Tout amateur de culture japonaise sait que le catch est apprécié, on le voit çà et là dans certains de nos animés préférés (au hasard Kimagure Orange Road). Sugi très véloce et Ronin dans la finesse du lever de fonte. Combats en dehors du ring, lancer de marches métalliques, prise à partie de l’arbitre, tous les ingrédients d’un bon match qui a vu la victoire de Sugin

Voilà, après cette journée bien remplie, je suis rentré afin de vous narrer mes activités.

A très bientôt, pour la suite de ma vision du salon.

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