Salut ! Son Gokû et ses amis sont de retour !!

On se souvient tous qu'en 2008, pour fêter les 20 ans de l'animé de Dragon Ball Z, Toei Animation a réalisé un nouveau film d'animation, près de 10 ans après la fin de la série. Son titre évocateur Son Gokû et ses amis sont de retour rappelle le caractère exceptionnel de l'affaire et les quelques visuels lâchés à l'époque sur Internet avaient tôt fait de susciter l'excitation et l'attente chez les fans. Alors certes, le film a été diffusé pendant 2 mois sur Internet, y compris en sous-titré français, mais c'est à l'occasion de la sortie DVD, intervenue cet hiver, que Mangavore revient sur ce film pour répondre à la question essentielle : Le film comble-t-il 10 ans d'attente ?

Un pitch qui sent le réchauffé

On reprend donc 2 ans après la fin du duel face à Buu, faisant table rase de G.T.Deux années durant lesquelles la vie de nos amis a repris son cours normal. Uub n'apparaitra que dans 8 ans et Gokû s'occupe de sa famille et cultive son petit champ de radis blanc. Gohan revient un jour avec une petite nouvelle : Mister Satan organise un banquet en l'honneur de ses sauveurs. Tout d'abord peu motivé par l'idée, Gokû se laisse convaincre lorsque son fils évoque l'idée d'un repas gargantuesque comme il n'en n'a pas eu depuis des années. Voilà donc tous les guerriers Z de Gokû à Kame Sennin en passant par Piccolo ou Yajirobe qui se rendent chez Mister Satan pour profiter de ses largesses.

Mais tandis qu'ils s'apprêtent à festoyer, ils ignorent qu'une inquiétante capsule spatiale atteint notre système solaire et se rapproche dangereusement de notre planète. Lorsque cette dernière s'écrase sur Terre et s'ouvre, l'effroyable vérité s'impose d'elle-même : cette silhouette en tenue de spandex, ce scouter à l'oeil gauche... et cette queue de singe ne trompent pas, il s'agit bel et bien d'un nouveau Saiyen qui vient de débarquer à la recherche de sa famille. Une nouvelle bataille est-elle sur le point de commencer ?

Le parallèle avec le début de la série est évident. Nos amis qui ne se sont pas vus depuis des années, le saiyan qui débarque à la recherche de son frère. Même l'arrivée de la capsule est calquée sur celle – certe pas de Radditz mais – de Végéta. Bien sûr la comparaison s'arrête ici puisque le ton du film est ensuite plus léger.

Pascal Végéta le grand frère !

Bien sûr, n'arrive pas sur Terre qui veut sans éveiller l'attention des protecteurs de la Terre. Gohan et ses amis sentent évidemment l'énergie de cet intrus et s'attendent à son arrivée. Ils sont néanmoins surpris de sa race, les Saiyans étant, rappelons-le, censément éteint puisque Gokû et Végéta sont les derniers spécimens de leur race – leurs enfants étant métis humains.

Seconde surprise, Végéta interpelle ce nouvel arrivant – répondant au nom de Tarble – et donc, le connaît. Troisième effet kiss cool, la réponse de Tarble : « Grand frère !! ». Autant dire que l'assemblée reste sans voix quand un individu d'une espèce éteinte débarque sans prévenir et s'annonce comme le petit frère d'un type qu'on pense fils unique !

Heureusement, le prince des Saiyans n'est pas avare en explications (quel changement quand on se souvient de son caractère d'avant). Tarble était faible et pacifiste, aussi, son père l'a envoyé sur une planète sans danger pour le protéger. Grand bien lui en a pris quand on voit le destin de la planète mère mais on se pose quand même des questions. Quand on se souvient du paternel, on l'imagine pas tant en papa poule qui s'occupe de son gentil fiston... m'enfin, passons !

Le petit dernier est donc venu sur Terre grâce à l'aide d'amis Nameks qui ont repérés l'énergie de Végéta à travers la galaxie car ce dernier peut donc aider son frérot. En effet, il a fui sa planète, poursuivi par Abo et Kado, deux anciens sbires de Freezer qui depuis leur indépendance, ont eu le mauvais goût de devenir encore plus fort et de maltraiter Tarble et ses amis.... dont Gure, son épouse !

L'appât du jeu

Forcément, comme Gokû et Végéta ne vivent que pour le combat, autant dire que ces deux dernières années les ont ennuyé ferme. Ils voient donc tous deux une occasion de s'amuser un peu et les voilà en train de se battre pour savoir qui, du gentil grand frère ou du protecteur de la Terre devrait aider Tarble... bientôt rejoins par leurs amis qui se verraient bien aussi combattre pour une fois. Mais alors, comment départager tous ces gens ?

Gokû, qui est décidément devenu bien malin, voire un poil roublard, propose une idée de génie. Tirer à la courte paille qui pourra se battre. Si l'idée en elle-même n'est pas neuve – après tout avant ils la jouaient au janken, c'est plutôt la mise en oeuvre qui surprend. En effet, Gokû voit ici l'occasion de faire la récolte de son champ de radis blanc gratos et rapidement. Voilà donc les guerriers Z à tenter de tirer du champ le radis le plus grand possible...

Après ce petit tournoi paysan, Trunks obtient le droit de se battre contre les gars, ce qui tombe bien parce que comme Gokû triche un peu (encore !) et fait participer Goten vu qu'il y a deux ennemis. Et l'argument qui tue pour calmer Végéta, c'est qu'avec une puissance équivalente à celle de Freezer (à quel moment ?!) le combat sera équilibré comme ça. Les ennemis sont là, les adversaires ont été désignés, la fête peut commencer.

Tous les coups sont permis

Goten et Trunks se retrouvent donc face à Abo et Kado qui ne leur en font aucun justement (de cadeaux)... le combat est relativement équilibré mais les deux gamins semblent avoir du mal à distinguer l'énergie de leurs adversaires qui usent de la transposition multiple à tire larigot. Heureusement, le gentil et méticuleux Gohan est là pour les guider et leur indiquer où frapper et quand éviter. Alors forcément, si les jeunes se défendent un peu, Abo et Kado s'énervent et décident de sortir un atout de leur manche : une fusion. Ensemble, ils deviennent Aka, un guerrier à la taille et la puissance démultipliée.

Et face à ce nouvel adversaire, Goten et Trunks semblent dépassés... est-ce à dire qu'ils vont devoir laisser la main aux adultes ? Non bien sûr car il leur reste leur technique de fusion également. En même temps, en deux ans, on a le temps d'oublier la danse de la fusion et bien sûr, nos deux bambins commencent par se foirer un coup. Enfin bref, le temps de dire trois fois « c'est là que je veux aller et pas autre part »¹ voici venir le beau Gotenks (ou Gotrunks dans l'anime made in A.B. Vidéo) en mode maxi friming ! L'agent double nous offre un festival de techniques... minables ! Ouverture sur le Rôga Fu Fu Ken, plus connu chez nous sous le nom de la Technique du Loup de Yamcha avant d'enchaîner sur un Haï Kyu Ken de Ten Shin Han – qui n'est pas là – cette technique parodiant un échange de Volley Ball.

Vu que c'est pas avec des attaques pareilles qu'ils vont le battre, Aka leur balance une pluie de boules d'énergie qui s'abat sur nos amis combattants ou civils comme Bulma ou Videl et se retrouvent en danger ! Une occasion pour tous les seconds couteaux de briller. Yamcha (encore lui !) ressort son Sôkidan – vous savez sa boule télécommandée qui ne servait déjà à rien face à Shen. Krilin, lui, sauve sa femme et sa fille avec un petit Kienzan à l'ancienne, et même Yajirobé qui tranche une pierre en deux et Tortue Géniale qui sauve des gouvernantes ont droit à leur heure de gloire. Seuls Goku et Végéta restent en retrait pour l'instant.

Le coup de grâce

Alors forcément, je me mets à la place de Aka... Traité comme quantité négligeable alors que je suis venu en mode menaçant, je perdrais mon calme. Du coup, il se la joue un peu Freezer et décide d'en finir une fois pour toute avec une super attaque. Alors tant qu'il s'agissait de jouer, Gokû et Végéta ne bougeaient pas mais en revanche, ils ne peuvent pas laisser faire la planète exploser et interviennent donc. Les voilà qui foncent tous deux vers la future victime, bien décidée à la mettre hors d'état de nuire. Et là, Gokû qui n'en est plus à un forfait près profite de la légendaire naïveté de Végéta pour lui faire le coup du « regarde là ! »... Profitant ainsi d'une précieuse seconde d'avance, il peut tranquillement achever le cruel Aka avec un petit Kamehameha et une bonne droite. Une fois hors d'état de nuire et malgré un Végéta contrarié par la tricherie de Gokû, la fête peut reprendre.

seuls certains passages de la réalisation (mais pas tous) valent le détour.

Les voilà donc à nouveau tous en train de s'empiffrer mais Son ne peut s'empêcher de se jeter sur une paire de sushi que le prince Saiyen s'était mis de côté. De colère, celui-ci se venge en mangeant la dernière part de porc roti. Voilà les deux éternels rivaux en train de se quereller pour une histoire de nourriture, allant jusqu'à passer en super saiyen pour ça. C'est sur cette note comique que nos amis nous disent au revoir... à moins que ce ne soit à bientôt ?!

Et alors ?

C'est fini, ça vous a plu ? Non ? C'est normal, à nous non plus. Ce film n'a quasiment aucun intérêt. Entre son scénario lénifiant, sa musique très passable et ses clins d'œil passéistes, seuls certains passages de la réalisation (mais pas tous) valent le détour. Passons bien sûr le plus gros scandale pour les fans de Végéta : aucune attaque du prince saiyen quand même Tortue Géniale et Yajirobé y ont droit... même en tant que fan de Gokû convaincu, je trouve la pilule un peu difficile à avaler.

Le film se veut empreint d'un humour qui renoue aux sources de Dragon Ball pour finalement être d'une banalité et d'une « bancalité » affligeantes. On pourrait trouver les combats trop courts mais vu leur médiocrité, finalement ce n'est pas plus mal ainsi.

Ce film est censé faire plaisir aux fans, d'où la pelletée d'attaques lancées de manière purement gratuite par Gotenks et la pseudo-scène de sauvetage, seule occasion de se montrer pour des personnages devenus trop faibles. Heureusement, on retrouve également deux petits cadeaux pour le public puisque l'opening de cet OAV est en fait un remake du premier : Cha-la Head Cha-la, parmi les plus mythiques au monde. Passé un logo des plus hideux, on découvre avec un réel plaisir les images entièrement refaites avec les techniques modernes et au passage les plans changés pour coller à l'époque. Ainsi, quand Bulma jeune fuyait un dinosaure sur son scooter, on la retrouve désormais plus âgée en train de fuir en courrant... avec Chi-Chi et Videl. Le générique regorge ainsi de petits changements sympathiques que nous vous proposont ici.

Le générique de fin, lui aussi, se vaut comme un hommage et se construit comme un diaporama de la vie de Gokû avec les scènes les plus marquantes comme lorsqu'il revoit son grand-père au tournoi de Mamie Voyante où lorsqu'il se déplace sur un rondin de bois, toute première image du manga !

Les nouveau personnages

Tarble

Le petit frère de Végéta... est pacifique de nature et il fut envoyé bébé sur une planète paisible. Malgré son aspect juvénile, c'est nécessairement un adulte puisque son père est mort quand Végéta avait 5 ans. Tarble ne peut pas avoir plus de 5 ans d'écart avec son frère. Même en ajoutant les 2 fois où Végéta s'est rendu dans la salle de l'esprit et du temps, on arrive à 7 ans. En japonais, son nom se combine avec celui de son frère, Vegeta + Ta(r)ble = Vegetable = Légume. Normal pour un Saiya-jin (Saiya est l'anagrame de « Yasai », légume en japonais).

Gure

Gure est une extraterrestre d'une race que nous ne connaissons pas. C'est l'épouse de Tarble. Très amoureuse de son mari, elle est également très polie et à cheval sur les conventions. Quand elle rencontre Végéta, elle est donc ravie de rencontrer enfin son « cher beau-frère ». Son nom vient de la prononciation japonaise de raisin « gurèpu » (tiré de l'anglais grape – prononcez « grèpe »). 

Abo & Kado / Aka

Abo & Kado sont deux hommes de main de Freezer qui ont pris leur indépendance et qui tyrannisent la planète où vivent Tarble et Gure. Avec le temps, ils ont développé leurs force pour devenir aussi fort que Freezer. Leur botte secrète est une technique de fusion où leur taille et leur force se trouvent démultipliée. Ils tirent leur nom d'un fruit, l'avocat (abo+kado = avocado en anglais et en japonais) et bien sûr le nom de leur fusion est la fusion de leur nom : A(bo) + KA(do) = Aka